Sunday, 3 May 2020

[Revue n°71] the Kingdom - Jess Rothenberg

Editeur : Casterman 
Nombre de pages : 384 
Date de parution : 04-03-2020
Prix : 16,90 euros 

Résumé : 

Ana, mi-humaine, mi-robot, est l'une des sept hybrides conçues pour divertir petits et grands au parc d'attractions Kingdom. Sa vie prend cependant un autre tournant quand elle est accusée d'avoir assassiné Owen, l'un des membres du personnel. 


Commence alors un procès haletant, où la vérité n'est pas forcément celle que l'on croit...

Ce que j'en ai pensé : 



Merci à la maison d'édition Casterman pour l'envoi de ce livre ! 

Hello tout le monde !



La chronique que je vous propose aujourd’hui, parlera d’un livre assez particulier dont les mots me manquent afin de vous exprimer ce que j’ai précisément ressenti lors de ma lecture.

Ce bouquin m’a été généreusement envoyé par la maison d’édition Casterman, que  je remercie sincèrement encore une fois !



Pour être tout à fait honnête, de prime abord, le résumé ne me tentait pas vraiment. Je me suis demandée si l’univers allait me plaire, si les personnages allaient être intéressants, si l’intrigue serait bien ficelée. Finalement, je me suis laissée tenter par ce livre et l’ai entamé hier, en fin de soirée.



Les toutes premières pages de ma lecture m’ont laissée perplexe. Je n’adhérais pas au style d’écriture ni à l’ambiance qui se dégageait de ma lecture. On rencontre directement le personnage principal : Ana, une Fantaisiste travaillant pour The Kingdom et dont le rôle est d’apporter le bonheur, la joie et la satisfaction aux visiteurs du parc d’attractions. Je n’ai pas apprécié la manière dont elle s’exprimait par des phrases enregistrées, programmées dans le but de donner l’illusion qu’elle est toujours de bonne humeur. En prenant conscience qu’elle n’avait pas d’autre choix que de s’exprimer de cette façon, j’ai pris du recul et j’ai commencé à apprécier sa personnalité. 





Je ne sais pas vraiment comment exprimer ce que j’ai ressenti tout au long de ma lecture. Au début, je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à l’univers ou encore à aimer l’atmosphère qui s’en dégageait. Il y avait trop de zones, trop de détails, trop de tout. Puis, au fur et à mesure, je m’y suis fait et j’ai arrêté de me poser des question.



Le décor dans lequel se déroule l’histoire est très particulier. On peut ressentir une certaine magie, tout en comprenant que quelque chose de beaucoup plus sombre se cache derrière les murs de coin qui semble paradisiaque. Il a parfois été difficile de me représenter les différentes scènes qui se déroulaient, mais cela ne m’a pas empêcher de poursuivre ma lecture et d’en comprendre le sens. 






Il y a le personnage de Owen que j’ai apprécié, mais sans plus. J’aurais aimé en apprendre davantage sur lui, connaître un peu plus les détails de sa vie, … Je trouve que ce personnage avait du potentiel et que celui-ci n’a pas été exploité en profondeur.



Le format du livre est particulier dans le sens où il est composé de parties narratives, mais également d’autres éléments comme : les comptes-rendus du procès de Ana, des images, des entretiens, … Cela donnait du rythme à l’histoire et m’a beaucoup plu.



Les pages se tournent vite, la lecture est simple et ne demande pas de se creuser les méninges. Il s’agit d’une histoire sans prise de tête, qui fait du bien lorsque l’on a envie de se poser et de s’évader. Néanmoins, le dénouement est très facile à deviner, ce que j’ai trouvé dommage.


En conclusion…

the Kingdom est un livre dont je ne trouve pas les mots exacts afin de le décrire. L'univers est atypique, le style d'écriture est particulier et l'histoire intéressante. 

Ana est un personnage auquel je me suis attachée. Sa douceur et sa naïveté font son charme, même si cela peut parfois énerver. Owen est un garçon mystérieux, parfois difficile à cerner, mais dont la présence apporte un plus à l'histoire. 

L'ambiance m'a parfois refroidie, mais en prenant de la distance et en comprenant que cela fait partie du personnage/de l'univers, j'ai pu voir les choses sous un autre angle. Cela m'a permit de comprendre les choses différemment. 

Il ne s'agit pas d'un coup de coeur. Néanmoins, c'est une lecture sympathique, qui dépanne lorsque l'envie n'est pas au rendez-vous pour lire un livre compliqué. 









Friday, 1 May 2020

[Revue n°70] J'ai terminé la Passe-miroir !




Bonjour tout le monde ! 

Comme ça fait du bien de pousser la porte de Blogger afin de partager mon avis sur la célébrissime saga « La Passe-miroir » ! Mais avant de commencer, j’espère que vous, ainsi que vos proches, vous portez bien ! Quelle drôle de période nous vivons… Croisons les doigts pour que tout ceci se termine afin que les choses puissent enfin rentrer dans l’ordre ! 

Je reviens vers vous, aujourd’hui, car j’ai enfin terminé la saga « La Passe-miroir » ! Le confinement me semblant long par moment, j’en ai profité pour me plonger dans la lecture de cette série de livre, si chère à mon cœur. Pour Noël, mon amoureux m’a offert les quatre livres et, autant vous dire que j’étais plus qu’heureuse de recevoir ce beau cadeau ! Ce n’est qu’au mois d’avril que j’ai finalement pu m’immerger dans l’univers incroyable de Christelle Dabos. Je suis passée par toutes sortes d’émotions, incapable de lâcher les différents tomes qui passaient entre mes mains. 

Le quatrième tome s’est définitivement clôt hier soir, me laissant très perplexe sur la fin. 
Cette chronique sera la plus complète possible. Aussi, veuillez prendre connaissance, avant de lire cette chronique, que des spoilers figureront à l’intérieur de celle-ci.


« Au commencement, nous étions un »
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La Passe-miroir, Tome I : Les fiancés de l'hiver 


Éditeur : Gallimard jeunesse

Nombre de pages : 528

Date de parution : 06-06-2013
Prix : 19 euros

Résumé :


Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.


Ce que j’en ai pensé :


J’avais déjà eu l’occasion de lire le premier tome de cette saga il y a presque trois ans maintenant. Je me souviens avoir directement accroché à l’univers, quitte à en oublier le temps qui passe.
Je m’attendais donc à ressentir cette même émotion en relisant le livre, trois ans plus tard. 

Néanmoins, il m’a fallut un peu de temps avant d’être happée par l’histoire. A mon sens, je pense que cela est dû au fait que je n’avais pas beaucoup le temps de lire (à cause des cours principalement) et que je stoppais régulièrement ma lecture pour travailler. J’ai donc décidé de recommencer ma lecture et cela était une bonne idée. Couchée dans le hamac, le dos tourné au soleil, j’ai laissé une seconde chance à ce bouquin. Et BIM, l’histoire m’a engloutie et je me suis laissée emportée par les vents piquants du Pôle.

Ce fut un plaisir de retrouver Ophélie, sa maladresse et son écharpe bornée. Il s’agit d’un personnage que j’apprécie beaucoup, même si la tendance qu’elle a à se mettre sur le côté m’a parfois exaspérée. Elle semble timide, mais cela n’est qu’une apparence. Elle est remplie de ressources et déborde d’intelligence !  

Thorn est un personnage atypique, qui a su toucher mon cœur en plein centre. Au début de l’histoire, il est plutôt difficile de s’imaginer s’attacher à lui. Et pourtant… Avec ses manies, son air dur et sa grande taille, il ne peut que nous encourager à s’intéresser d’un peu plus près à lui.

Je me souviens ne pas l’avoir aimé, la première fois que j’ai lu le livre. Je ne savais pas si « l’histoire d’amour » entre lui et Ophélie allait évoluer dans le bon sens et devenir tendre. On parlera de ce point plus tard.

L’histoire en elle-même est très prenante. On gamberge dans le manoir de Berenilde, se demandant si notre confiance doit lui être accordée ou non. On se sent seule, arrachée à sa famille, impuissante face aux choix qui nous sont imposés. On s’échappe. On rencontre Archibald, un ambassadeur qui ne rentre dans aucune case et dont le charme est dangereux. On devient invisible à la cour, cachée sous l’apparence d’un serviteur muet, prénommé Mime. Renard nous prend sous son aile, on s’attache à lui, sa présence est réconfortante.

Et puis, on rencontre Farouk, son apparence de glace, son énergie qui donne mal au crâne. On comprend la trahison qui se cache derrière le contrat de mariage de Thorn et d’Ophélie. On éprouve de la colère, on s’émancipe, on fait ses propres choix. On rêve de ce Livre qui semble si important pour l’esprit de famille du Pôle.

A nouveau, je me suis évadée l’espace de quelques heures, de quelques jours, oubliant le monde qui m’entoure. Et ça m’a fait du bien. 



Lire un objet ça demande de s’oublier un peu pour laisser la place au passé d’un autre. Passer les miroirs, ça demande de s’affronter soi-même.
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La Passe-miroir, Tome II : Les Disparus du Clairdelune 

Éditeur : Gallimard jeunesse

Nombre de pages : 560
Date de parution : 29-10-2015
Prix : 19 euros

Résumé :


Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieses disparitions des personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d'une redoutable vérité. 


Ce que j’en ai pensé :

Ce deuxième tome est mon coup de cœur de la saga. C’est celui avec lequel je me suis perdue dans le temps, vivant à travers Ophélie les nombreuses péripéties qui se sont mises sur son chemin. J’ai adoré cette lecture ! L’ambiance était nouvelle, pesante, intrigante.

J’ai aimé le fait qu’Ophélie s’émancipe, qu’elle prenne ses propres décisions et qu’elle arrête de se faire marcher sur les pieds. J’ai découvert une nouvelle facette d’elle qui m’a beaucoup plu. On perçoit l’évolution qu’elle a parcourut depuis le premier tome.

Ah et, ce que je préfère : l’histoire d’amour qui prend petit à petit racine entre elle et Thorn. Enfin, entre Thorn et elle d’abord. D’habitude, je ne suis pas friande d’histoires d’amour. J’ai fini par m’en lasser au fur et à mesure d’en lire, trouvant que beaucoup se ressemblaient et n’étaient pas très approfondies. Mais, la romance entre Thorn et Ophélie est l’une de mes préférées ! Elle prend son temps, telle une graine qui aurait besoin qu’on l’arrose afin d’avoir le courage de pousser pour sortir son nez dehors. C’est ça que j’aime ! Ce n’est pas précipité, les sentiments s’installent petit à petit, ils apprennent à se connaître avant de faire le grand saut. Bref, j’adore ! Même si la scène du  baiser volé sur le pont est très crispante, on ne peut que s’attendre à ce que les choses s’améliorent par la suite !

Et que dire de Thorn… Il m’a fait fondre. Cet homme, d’apparence froid et distant, s’ouvre peu à peu et dévoile un côté tendre et tourmenté. On comprend qu’il a été beaucoup blessé par le passé et que sa carapace s’est construite afin de le protéger des autres. Sa famille est loin d’être composée de charmantes personnes et n’a rien de parfait.

J’ai appris à apprivoiser le personnage de Berenilde et je l’ai finalement apprécié. Pareille à Thorn, elle se donne une allure de femme intouchable alors qu’un lourd secret l’a brisée à l’intérieur. Ses diverses frasques, lors de sa grossesse, ont eu le don de me mettre hors de moi. Heureusement, la tante Roseline (personnage que j’aime énormément également) était là pour la surveiller ainsi que pour la tempérer !

L’histoire est très bien ficelée. Parfois, je pensais avoir deviné le dénouement de l’intrigue, mais je me rendais compte, quelques pages plus loin, que j’étais loin du compte. J’ai trouvé que les événements s’enchaînaient vite, sans pour autant perdre de leur logique. J’ai adoré enquêter avec Ophélie, la suivre tout au long des ses périples, …

Ce que j’ai préféré avant tout, c’est l’ambiance ! Parfois, je me surprenais à avoir peur. Pas de l’effroi, mais bien du stress. Allait-elle réussir à retrouver les disparus ? Allait-elle comprendre à quoi rimaient ces disparitions ? Pire encore : allait-elle retrouver Archibald à temps ? Car, oui, Archibald est l’un de mes personnages préférés ! J’adore sa personnalité décalée et dérangeante, le fait qu’il ose dire ce que tout le monde pense tout bas, sa façon de s’habiller comme si personne ne pouvait le juger. Du coup, j’avais peur qu’il meurt,

On append également ce que contient une partie du Livre de Farouk. C'est à la fois électrisant et frustrant, car toutes les informations ne s'y trouvent pas. D'ailleurs, cela me permet également d'ajouter que la bienveillance dont fait preuve l'esprit de famille envers Ophélie m'a beaucoup touchée. Bien qu'il semble inaccessible, on comprend qu'une part de lui est restée enfant et cherche à répondre à de nombreuses questions restées sans réponse depuis trop longtemps. 

Dieu reste l’intrigue de l’histoire. Je ne savais pas quoi penser de lui. Est-il gentil ? Est-il méchant ? Certains éléments de l’histoire laissent à penser qu’il est les deux à la fois. Quant à l’autre, je l’ai trouvé très dérangeant, comme quelque chose de nocif dont il est préférable de ne pas s’approcher.

MAIS c’est que j’ai aimé par-dessus-tout, c’est la déclaration que fait Thorn à Ophélie, lorsqu’il est enfermé en prison. Bon, les circonstances sont tout à fait tristes car il est sur le point de se donner la mort, mais j’ai trouvé la scène si touchante… J’en ai eu la gorge nouée et les larmes aux yeux. Car, oui, venant de Thorn, de tels mots provoquent d’office un certain émoi. Il est en prison car il a voulu la protéger… Si ça ce n’est pas une belle preuve d’amour, alors qu’est-ce ?

Et quelle catastrophe quand, à la fin, Ophélie parvient à faire libérer THORN grâce à l'aide de Farouk, mais que celui-ci n’est plus dans la cellule ! Et c’est sans compter les Doyennes qui la rapatrie de force sur Anima, ne lui laissant aucune chance de retrouver son mari.  Et oui, Ophélie et Thorn se marient grâce à l’aide d’Archibald, en prison, si c’est pas romantique ça ! 

- La première fois que je vous ai vue, je me suis fait une piètre opinion de vous. Je vous croyais sans jugeote et sans caractère, incapable de tenir jusqu'au mariage. Ça restera à jamais la plus grosse erreur de ma vie. 

- Ah, et au fait : je vous aime.
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La Passe-miroir, Tome III : La Mémoire de Babel

Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 496
Date de parution : 01-06-2017
Prix : 19 euros

Résumé :

Deux ans et sept mois qu'Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui, il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'information divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoitn Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseurs suffiront-ils à déjouer les pièdes d'adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ? 

Ce que j’en ai pensé :

A peine ai-je commencé ma lecture que quelque chose me choque : cela fait presque trois ans qu’Ophélie a été rapatriée de force sur Anima. En presque trois ans, il a dû se passer pas mal de choses ! Et pourtant… Ophélie a passé les dernières années à se morfondre, à se laisser aller, dans sa petite chambre. Elle n’a plus le goût de rien et semble déterminée à trouver coûte que coûte son cher et tendre.

Archibald arrive à sa rescousse et la libère de cette arche dont elle semble prisonnière, constamment surveillée par la Rapporteuse, employée par les Doyennes elles-mêmes. La tante Roseline décide de suivre Ophélie, impatiente de retourner vivre au Pôle, aux côtés de Berenilde et de Victoire, sa petite fille. Leur évasion est hilarante dans le sens où elle se fait dans les toilettes publiques.

Archibald est en quête de trouver Arc-en-Terre avec l’aide de Renard et de Gaëlle. Il demande à Ophélie si celle-ci désire se joindre à eux, afin de mettre un terme à la terreur que fait régner l’Autre et Dieu. Ophélie décline et lui demande de l’envoyer sur Babel, contre les protestations de la tante Roseline.

Une fois arrivée sur Babel, Ophélie change d’identité et prend le nom de Eulalie. Elle est prête à tout afin de retrouver Thorn. Une carte postale, que son grand-oncle lui a donné, l’a menée sur la trace de son époux. Les mimosas plantés devant le bâtiment du Mémorial, apparaissant sur le fond de la carte postale, lui ont soufflé que la réponse était sur Babel.

L’ambiance de cette arche est tout bonnement indescriptible. Dès qu’Ophélie a posé le pied sur Babel, je me suis laissée emportée par le flot d’humains, d’automates, de senteurs et de chaleur. L’histoire commence très vite et nous place sur la route de Ambroise, un jeune adolescent en chaise roulante et dont la particularité est celle-ci : tous ses membres son inversés.

Au début, je ne savais pas si Ophélie pouvait avoir confiance en lui. Après tout, Dieu possède plusieurs visages et est capable de se transformer en n’importe qui. Finalement, une amitié se lie entre les deux personnages et Ambroise se montre inoffensif.

Ophélie entre dans la Bonne Famille et, c’est à ce moment-là que l’histoire prend une tournure dérangeante. Je ne saurais pas l’expliquer, mais j’ai trouvé que son passage dans cet institut était très pesant. Parfois, j’étais si mal à l’aise que cela me freinait dans ma lecture.

Ce qui était le plus frustrant, c’était l’absence de Thorn. Je voulais à tout prix qu’Ophélie le retrouve. Pourtant, cela aurait été trop simple et aurait rendu l’intrigue un peu bancale. Après coup, je me dis que ce n’était pas plus mal qu’Ophélie n’ait pas retrouvé sa trace tout de suite.

Mais, finalement, Thorn apparait : il s’appelle Sir Henry et fait partie des Lords de LUX. Leur rencontre est si frustrante : Thorn ne lui jette pas un seul coup d’œil et Ophélie n’ose pas aller vers lui, de peur de compromettre leur couverture et l’avancée de leur mission. Quand, finalement, Thorn lui demande de la voir, seule, c’est encore plus vide. Pas d’étreinte, pas de mots doux : les banalités sont de retour.

Il faut attendre encore un peu avant qu’Ophélie ne comprenne ce que veut réellement Thorn : lui dire, à son tour, qu’elle l’aime également. Et, à partir de là, olalala, qu’est-ce que j’aime. Il l’embrasse enfin et lui dit qu’il ne lui laissera pas la liberté de revenir sur ce qu’elle a dit. Une nouvelle facette de Thorn se dévoile et j’en suis complètement dingue !

Concernant le reste de l’histoire, il m’est arrivé de m’y perdre parfois. Je pense que ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’apparition de Blasius, un Olfactif aussi maladroit qu’Ophélie peut l’être. Mais également Octavio, un jeune homme qui aimerait se défaire de l’endoctrinement dont il est victime.

Un grand nombre d’événements se déroulent et j’ai trouvé que cela rythmait l’histoire. J’ai tout de même apprécié lorsque l’apprentissage d’Ophélie à la Bonne Famille a prit fin.

On en apprend davantage sur Dieu et l’Autre. Et, quel ne fut pas mon choc lorsque Ophélie prend conscience que le vrai nom de Dieu est Eulalie Dilleux. C’était là, sous mon nez « E. D » et pourtant, je n’ai rien vu venir. Chapeau Christelle Dabos ! 

Quand Thorn s’écarta finalement, le souffle court, ce fut pour clouer un regard de fer dans ses lunettes.
"Je vous préviens. Les mots que vous m’avez dits, je ne vous laisserai pas revenir dessus".

- Je vous aime, répéta t'elle d'un ton inflexible. C'est ce que j'aurais du vous répondre quand vous vouliez connaitre la raison de ma présence à Babel. C'est ce que j'aurai dû vous répondre à chaque fois que vous vouliez savoir ce que j'avais vraiment à vous dire. Bien sûr que je désire percer les mystères de Dieu et reprendre le contrôle de ma vie, mais... Vous faites partie de ma vie, justement. Je vous ai traité d'égoïste et à aucun moment je me suis mise, moi, à votre place. Je vous demande pardon.

- Cinquante-six.
Il désenroua sa voix d’un raclement de gorge. Jamais Ophélie ne l’avait vu aussi intimidé, en dépit des efforts qu’il déployait pour ne rien en montrer.
- C’est le nombre de mes cicatrices.
Elle ferma, puis rouvrit les yeux. Elle le sentit à nouveau, en plus violent encore, cet appel impératif qui lui venait du fin fond du corps.
- Montre-les-moi.

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La Passe-miroir, Tome IV : La Tempête des échos 
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 576
Date de parution : 28-11-2019
Prix : 19,90 euros
Résumé :

Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima... aucune arche n'est épargnée. Pour éviter l'anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l'Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s'engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes. 

Ce que j’en ai pensé :

C’est la panique à Babel ! Plusieurs parties de l’arche se retrouvent touchées par des effondrements. Grâce aux informations qu'ont en leur possession Ophélie et Thorn, ils savent que cela est lié d’une manière ou d’une autre aux échos qui se font de plus en plus fréquent.

Il n’y a plus de temps à perdre : il faut trouver l’Autre et arrêter Eulalie Dilleux avant qu’il ne soit trop tard.

Cette Eulalie Dilleux qui a tellement en commun avec Ophélie que c’en est perturbant. Ophélie perd parfois le fil de ses pensées, se plongeant dans le passée de Eulalie, vivant ce que cette dernière pu elle-même vivre. C’est parfois étrange, on se demande même si Ophélie ne serait pas Eulalie depuis le début.

Il n’a pas été tout le temps simple de comprendre ce qu’il se passait. Certaines explications paraissaient si compliquées que je me suis perdue en cours de lecture. Souvent, je me suis retrouvée face aux pages, les sourcils froncés, les lèvres pincées, relisant les phrases afin de percer pleinement leur sens.

Mis à part ça, quelle incroyable histoire ! On en aurait presque le souffle coupé ! Le manque de temps est très perceptible tout au long de l’histoire. Il faut agir au plus vite si l’on veut éviter la fin du monde, la fin de tout.

Ophélie apprend qu’elle ne peut pas avoir d’enfant et cette nouvelle me fait aussi mal à moi qu’à elle. J’aurais tellement aimé un dénouement heureux, Ophélie et Thorn serrés l’un contre l’autre, regardant leurs enfants courir dans l’immense jardin de leur propriété. Ca aurait été vraiment magique d’assister à cette scène.

Elle intègre donc l’observatoire du Mémorial qui se penche sur son cas. Etant inversée, elle va suivre un programme afin de remédier à ça. Lors de son séjour à l’observatoire, elle en apprendra davantage sur le compte de Eulalie Dilleux et de l’Autre, arrivant presque à entre en communication avec un écho. Elle fait mieux : elle crée elle-même un écho et atteint la dernière étape du troisième programme : la cristallisation. Cela la guérit de sa maladresse et la fait sortir de l’observatoire.

On connaît enfin la vraie histoire de Eulalie Dilleux. On se rend compte qu’elle a oublié qui elle est et qu’elle ne veut pas créer le chaos autour d’elle. C’est son écho, l’Autre, qui est à l’origine de la future fin du monde. D’ailleurs, Eulalie Dilleux n’est autre que Elizabeth et, ça non plus je ne l’avais pas vu venir !

L’Autre est finalement mis hors d’état de nuire, mais au prix du sacrifice de Thorn, de Renard et de Gaëlle. D’ailleurs, j’ai trouvé que leur mort était passée en second plan, qu’on y accordait pas vraiment d’importance, et j’au trouvé cela vraiment dommage… Imaginez un peu mon état lorsque j’ai compris que Thorn était décédé… J’ai tout bonnement posé le livre près de moi et fait une pause afin de me remettre de mes émotions (oui, je suis une fragile okay ?). Surtout que leur histoire d’amour, avec Ophélie, ne faisait que commencer ! Qu’il s’ouvrait à elle peu à peu, me faisant fondre un peu plus…

Le gros problème que j’ai eu, avec ce tome, c’est la fin. Je m’attendais à autre chose. Je m’attendais à plus. J’ai eu le sentiment que tout s’était clôturé trop rapidement. Et, on en parle que Thorn ne réapparaisse pas ? On en parle qu’il reste coincé dans le miroir, avec l’Autre, puisque c’est grâce à lui que l’écho est déchu ?

La toute dernière phrase est lourde de sens, elle est belle même. Mais j’aurais aimé une autre fin, quelque chose de plus concret. Peut-être qu’après tout c’était ce que voulait Christelle Dabos : une fin adaptable pour chacun, une fin que tout le monde peut s’imaginer ou créer.

En tout cas, pour ma part, ça m’a laissée sur ma faim…

- Tu mentionnais mon aspiration à vous libérer, toi et le monde. Je n’aspire à rien du tout. J’ai besoin que tu aies besoin de moi, c’est aussi élémentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d’intérêts qui nous oppose, je suis condamné à être le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu’il y a des choses que je ne peux pas remplacer. 

- L’Autre s’est servi de moi pour échapper au contrôle d’Eulalie Dilleux et aujourd’hui Eulalie Dilleux se sert de moi pour retrouver l’Autre. Puisque ces deux-là me mêlent à leurs crimes, j’en fais une affaire personnelle.
- Nous.
Ophélie tourna la tête vers Thorn sans le voir. Dans ce brouillard, il n’était lui-même qu’un murmure lointain, un peu sinistre, et pourtant sa voix lui parut plus tangible que
le sol sous ses sandales. D’un seul mot, il l’avait fait se sentir mieux. 
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En conclusion...
 
La saga « La Passe miroir » est un véritable coup de cœur. C’est une petite pépite à lire au moins une fois dans sa vie. De par son univers extraordinaire, ses personnages atypiques, son ambiance unique, c’est une saga qui a le mérite de nous faire voyager.

J’aurais pu faire une chronique plus détaillée, mais j’ai préféré faire un condensé de ce que j’ai pu ressentir afin de vous donnez un aperçu de ce qui vous attendra si jamais vous vous lancez dans cette aventure ! Vous ne le regretterez pas, promis !

Néanmoins, la part d’ombre reste la fin, trop floue et rapide à mon goût. Mais cela n’ampute en rien le plaisir que j’ai eu à voyager sur les différentes arches et à me glisser dans la peau de Ophélie. 

Merci d'avoir lu jusqu'au bout ! N'hésitez pas à me donner vos avis sur cette saga si vous aussi vous l'avez terminée ! 

Ma prochaine lecture est "The kingdom" un roman que la maison d'édition Casterman m'a envoyé bien avant le confinement mais que je n'ai pas encore eu le temps de lire. Je vous donnerai bien évidemment mon avis lorsque j'aurais terminé ma lecture ! 

A la prochaine ! Prenez soin de vous. 

PS : J'ai créé un compte Instagram pour le blog. Vous pouvez me trouver sous ce pseudonyme @SaorsaReading. N'hésitez pas à me suivre ! ;)